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Running.bzh c'est le lieu de rencontre pour proposer, partager ses seances d'entrainements, ou ses sorties ballades à d'autres personnes qui habiteraient proche de chez vous. Vous ne serez plus seul pour aller courir ou faire du vélo, vous pouvez désormais proposer votre calendrier des seances sportives sur le blog running. Le calendrier des courses en bretagne vous permettra de proposer vos séances, vos compétitions, mais aussi de trouver des lieux pour aller courir en groupe ou en duo. En bretagne, vous ne pourrez plus courir tout seul. Alors pensez à partager vos sorties,

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Athlétisme

Paris 2024 : Kipchoge confirme sa volonté d’y être !

12 janvier 2022

Jaouen Jean-Benoît

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Via l’un de ses sponsors, le double champion olympique de marathon Eliud Kipchoge a annoncé aujourd’hui qu’il a l’intention de poursuivre sa carrière jusqu’aux Jeux olympiques de 2024.

En août 2024, Kipchoge aura presque 40 ans et après avoir survolé les deux derniers marathons olympiques à Rio et Sapporo, le Kényan tentera donc de devenir le premier homme à décrocher trois médailles d’or sur marathon – et aussi de devenir le plus vieux vainqueur de marathon aux J.O., titre détenu par le Portugais Carlos Lopes, vainqueur à Los Angeles à 37 ans.

Cette année Kipchoge pourra déjà fêter ses 20 ans de carrière internationale débutée en mars 2002 à Dublin par sa première participation au championnat du monde de cross chez les Juniors. Il y terminera à la 5e place avant de décrocher le titre l’année suivante et de devenir, la même année, champion du monde sur 5000 mètres au Stade de France, à 18 ans.

Après le bronze et l’argent olympique sur 5000 mètres en 2004 et 2008, le natif de Kapsisiywa près d’Eldoret échouera à se qualifier pour les Jeux de Londres, ce qui le décidera à monter sur marathon. En 2013 il débute sur les 42 km 195 à Hambourg par une victoire en 2h05’30.

Depuis, Kipchoge aura couru 15 marathons, en aura gagné 13 et hissé au passage, à Berlin, le record du monde à 2h01’39. Pour le fun, il sera aussi entré dans l’histoire en devenant le premier homme à courir la distance en moins de 2 heures (1h59’40 à Vienne en octobre 2019, performance non homologuée car hors cadre de compétition).

Et l’histoire n’est donc pas terminée. A raison de deux marathons par an, son régime depuis 2013, on va encore pouvoir s’extasier pendant quelques années devant la foulée de celui qu’on est en droit de qualifier de plus grand marathonien de tous les temps. On attend maintenant de savoir si Kenenisa Bekele va suivre ?…

Athlétisme

Le Lituanien Aleksandr Sorokin améliore son propre record du monde des 12 heures à Tel Aviv

6 janvier 2022

Jaouen Jean-Benoît

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Ça n’aura pas traîné, le premier record du monde de l’année en athlétisme est tombé ce 6 janvier sur l’épreuve des 12 heures de la SPARTANION RACE (Israël) remportée par Aleksandr Sorokin. Et même deux records pour le prix d’un.

Sur une boucle de 1460 mètres, le Lituanien de 40 ans déjà détenteur depuis 2021 des records mondiaux des 24 heures (309,399 km), des 100 miles (11h14) et des 12 heures (170,309 km) a largement amélioré ses deux derniers records : 10h46 (estimé) au passage des 100 miles puis 177,410 kilomètres à l’issue des 12 heures (sous réserve d’homologation).

Sorokin a par ailleurs remporté le Spartathlon en 2017 et le championnat du monde des 24 heures en 2019, à Albi. Croupier à plein temps dans un casino de Vilnius contraint de fermer lors des confinements, le solide gaillard qui pesait encore 100 kg il y a 10 ans avant de se remettre au sport aura profité de son temps libre ces deux dernières années pour s’entraîner jusqu’à plus de 1000 kilomètres par mois. Prochain objectif, le record du monde des 48 heures (473,495 km) détenu par le Grec Yiannis Kouros depuis 1996.

Ses chronos intermédiaires sur ces 12 heures
marathon 2h45’
50 km 3h15’
6 heures 91,5 km
100 km 6h34’
150 km 10h00’
100 miles 10h46’ RM

Départ SPARTANION RACE

Première victoire internationale au Spartathlon en 2017

Bretagne

La course du Solstice d’Hiver à Mousterlin

19 décembre 2021

Thierry Lefeuvre

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10e édition de la course du Solstice d’Hiver à Fouesnant,la nuit la plus longue de l’année autour de la Pointe de Mousterlin face à l’archipel des Glénan.

L’idée est de Gérard Denis et du club Sport Nature Aventure de Fouesnant. Pour la 1re épreuve en 2011, il y avait 7 coureurs classés, les records datent de 2014 ; Alain David 154,800 km et Nadine Weiss 129,645 km.

Le départ a été donné samedi 18 décembre au coucher du soleil à 17h24, la fin des hostilités dimanche à 9h02, soit 15h38 de course sur un circuit de 1935 m éclairé en permanence pour l’occasion, ravitaillement et pointage dans le local de la S.N.S.M.

Record de participation cette année avec près de 90 inscrits.

Nicole, Dominique… derrière la table de ravitaillement, toute la nuit au service des coureurs.

Vu le nombre important de participants les organisateurs ont innové,  à chaque tour un élastique était mis au poignet de chaque coureur, le pointage manuel était alors effectué tous les 5 tours.

Une édition qui s’est déroulée dans de bonnes conditions météo, ciel dégagé, pleine lune, mais rafraichie par un vent d’est qui s’est levé dans la nuit particulièrement glaçant avant le lever du jour.

Le maximum de kilomètres a été effectué par Marylène Le Scanf de Mespaul : 121,905 km et Yves Kernaleguen de Theix-Noyalo : 141,255 km

Jean-Michel Martin, Sport Nature Aventure Fouesnant au pointage des coureurs

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le classement sur D.U.V

Hors Bretagne

1903, la marche des midinettes

13 novembre 2021

Thierry Lefeuvre

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Les midinettes étaient des jeunes ouvrières parisiennes employées dans la confection et la mode ; couturières, modistes, giletières…

Le 25 octobre 1903, première «  marche des midinettes », 12 km de Paris à Nanterre, organisée par le Monde Sportif dont le rédacteur en chef était Pierre Giffard, créateur ce même mois d’octobre de la course à pied Bordeaux – Paris, 600 km.

«  Un vent sportif a soufflé dans les ateliers de couture et de mode . On a cru d’abord que la course des midinettes serait un amusement plutôt qu’une épreuve sportive. Il n’en a rien été, les midinettes ont pris la chose au sérieux et se sont mises à l’entraînement.

Elles ne laissent plus seulement sous la longueur de leur jupe deviner leurs chevilles de Parisiennes, elles ont raccourci leurs jupes et montrent leurs mollets. Elles n’ont plus les cheveux relevés comme jadis, maintenant, à certainent heures elles les laissent tomber sur les épaules.

Chaque atelier a ses championnes qui suivent un sévère régime d’entraînement. Le matin de préférence, elles vont seules aux bords des trottoirs précédées d’un cycliste, frère ou ami. D’autres le soir après dîner, sous la lumière falote du gaz municipal arpentent les avenues de leurs pas rapides. Le bois de Vincennes et le bois de Boulogne en reçoivent des quantités, de même que la place du Carrousel où elles se mêlent tous les soirs aux membres de l’U.S.F.S.A marchant tout autour de la piste bitumée.

Certaines maisons de couture, Redfern entre autres, ont établi entre toutes les ouvrières une vaste compétition éliminatoire où toutes étaient inscrites d’office, les premières restant seules qualifiées pour composer l’équipe qui partirait sous les couleurs et le costume spécial de la maison.

Plus moyen jour et nuit de sortir de chez soi sans rencontrer des jeunes filles en cheveux qui s’entraînent à perdre haleine. Quel changement de mœurs : Ah ! Dans quel affreux temps nous vivons ! Doivent répéter une fois de plus certains couturiers connus.

C’est possible mais quel succès ! »

Si cette épreuve est connue sous le nom de marche, il va sans dire que c’était une course à pied à laquelle les spectateurs ont assisté ; la première course sur route féminine.

Le règlement était pourtant clair, mais pas du tout respecté.

– Les concurrentes devront marcher et non pas courir.

– Les concurrentes qui prendraient une allure dépassant celle de la marche seront impitoyablement disqualifiées.

– Toute concurrente revêtue d’un costume non conforme aux règles de la bienséance ne pourra prendre part à l’épreuve.

– Les maillots, les chandails et les chaussettes par exemple, seront formellement interdits.

– Les entraîneurs à pied et à bicyclette ne sont pas autorisés.

Mais de tout ça il n’en a rien été :

Les filles ont couru, pas toutes mais les premières assurémént. Entourées d’une foule immense, escortées par des entraîneurs improvisés. Quant à la tenue , on pouvait faire confiance aux couturières parisiennes et elles ont innové ! Certaines étaient vêtues d’un pantalon, d’un corsage, de chaussettes montantes…e parcours mesurait 12 km de Paris à Nanterre : départ jardin des Tuileries, place de la Concorde, les Champs Élysées, place de l’Étoile, avenue de la Grande Armée, avenue de Neuilly, rond-point de la Défense…arrivée place de la Boule à Nanterre.

«  Le trajet dans Nanterre sera neutralisé, une concurrente qui en dépassera une autre sera disqualifiée »

Là aussi, on peut en douter sérieusement tant les spectateurs et les suiveurs étaient nombreux et dans ce tohu-bohu général, qui dépasse qui ?

 

Départ prévu à 10 heures mais retardé de huit minutes à cause de la pagaille sur la ligne de départ.

Le Monde Spotif avait reçu 2617 engagements.

«  Les organisateurs n’avaient pas prévu que chaque midinette avait au moins un frère, des amis, qui voulaient marcher avec elles, sans compter les mères ! Il y eut bientôt vingt mille personnes sur la place de la Concorde.

Les commissaires de course sont à l’ouvrage depuis 7 heures du matin pour distribuer les brassards.

Le spectacle de cette petite armée féminine ne manque pas de pittoresque. Les costumes sont pour la plus grande partie de bon goût. La note sombre domine. La jupe courte, la trotteuse, ont été adoptées par la majorité, d’autres, cyclistes sans doute, sont restées fidèles à la culotte bouffante. Les tailles sont moulées dans des boléros ou noyées dans l’ampleur des chemisettes de soie. Quant aux coiffures, depuis la casquette légère fixée par une épingle jusqu’au toquet en passant par le classique canotier. Bref, la tenue des midinettes est charmante. »

«  Les Champs Élysées, la place de la Concorde sont noirs de monde. Les gardes républicains à cheval essayent de contenir cette foule qui arrive de partout, des automobiles, des bicyclettes, des fiacrent surgissent. Les midinettes impatientes sont contenues à grand’peine par les commissaires. »

Le départ de cette première course à pied exclusivement féminine est donné par Paul Rousseau, directeur du Monde Sportif et Frantz Reichel.

«  Le spectacle de ces demoiselles prenant le pas accéléré et le conservant, puis luttant avec énergie comme des championnes, n’est assurément pas très féminin, très esthétique, mais il n’est point banal pour un sou. Et la joie enfantine, la gentillesse des concurrentes font passer bien des choses . »

« Elles sont aguichantes, drôles, touchantes et paradoxales les petites midinettes. Beaucoup sont de jolies filles, mais combien plus nombreuses les minois chiffonnés que la coquetterie seule fait passer et que le sport doit fatalement enlaidir ! On ne l’a trop vu hélas !

Les pauvres midinettes, pressées, bousculées, au milieu de la foule ont bien de la peine à marcher selon les règles du sport. Cependant elles filent tant et si bien qu’elles sèment leurs entraîneurs.

L’arrivée à Nanterre est encore plus désordonnée. Deux gendarmes à cheval organisent l’encombrement, les midinettes rouges et suantes, les cheveux collés aux tempent, les bras ballants, jetant brusquement les jambes en avant dans une hâte essoufflée, offrent le plus lamentable spectacle. Il aurait fallu qu’elles fussent bien belles, les pauvres filles pour résister à pareille épreuve.

On acclament les premières, mais trop de jeunes voyous accablent les autres de vilains quolibets.

Nanterre n’avait jamais vu autant de monde. Aux fenêtres des drapeaux claquent joyeusement. A l’entrée de la ville un arc de triomphe de verdure est dresé. Sur la place, des estrades sont montées. Des fanfares résonnent , des chevaux de bois tournent, Monsieur le maire attend les midinettes, quelle journée !

L’esthétique n’y a rien gagné, encore qu’on puisse admirer la belle ardeur physique de toute cette jeunesse, avide de faire du muscle. »

L’Écho de Paris

le Petit Parisien

La Vie Illustrée

La Vie au Grand Air

Le Monde Sportif

la plus jeune concurrente 12 ans

Les 10 premières :

Jeanne Cheminel, 24 ans, modiste, (maison Cheminel), 1 h 10 min

Louise Belesta, giletière, (Coutard) à 2 mètres.

Lucy Fleury, couturière, (Anceaux)

Marie Trouvard, couturière (Rouff)

Alice Brard, couturière (Gouriault)

Marthilde Mignot, couturière (Redfern))

Léontine Neveu, couturière (Altot)

Mme Kugel, couturière (Kugel)

Marguerite Pradel, couturière (Dugenet)

Jeanne Prédine, couturière (Masson-Templier)

– Jeanne Cheminel était la sœur de Robert Cheminel, président de l’Union Athlétique de Paris

– Lucy Fleury était la fille de Georges Fleury détenteur du record de France des 100 km en 1897

– Léontine Neveu était la soeur de Eugène Neveu champion professionnel de course à pied

à la droite de Jeanne Cheminel, Pierre Giffard, directeur de course
                                                     à droite la vainqueure Jeanne Cheminel

 

Environ 1000 concurrentes contrôlées à Nanterre, il y aura 400 prix de distribués :

1er prix : une chambre à coucher en palissandre

et aussi :

Une bonbonnière à la 1re brune aux yeux bleus

Un corsage brodé à la 13e

Une promenade en automobile à la 17e

Une lampe électrique de nuit à la 39e

100 francs pour la fille d’un marin

etc….

Hors Bretagne

Circuit de l’Est 1912

19 juillet 2021

Thierry Lefeuvre

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Le Circuit de l’Est organisé par le journal L’Auto du 04 au 19 mai 1912, 800 km en course à pied à style libre en 7 étapes :

Paris-Troyes-Chaumont-Nancy-Bar le Duc-Reims-Senlis-Paris.

55 inscrits dont : les Français Louis Orphée, Charles Robert, Eugène Siméon, Alfred Bollé, Edouard Cibot, les Belges Alexandre Navez, L. Sunkens, l’Italien Giovanni Collela, le Suisse L. Sreito.

Samedi 04 mai, 1er étape Paris-Troyes 152 km

La remise des dossards a lieu Place de la Bastille le samedi soir à 22 heures. Une foule nombreuse et il faut bien le dire une belle pagaille retarde le départ prévu à 23 heures. Ils sont 40 à retirer leur dossard. De la Place de la Bastille, les concurrents sont dirigés vers la porte Dorée où est donné le départ devant le café Maynier.

Les cyclistes par dizaines et les spectateurs envahissent la porte Dorée et les alentours, dans la confusion des coureurs partent sans attendre le signal, dont Louis Orphée que l’on est obligé de poursuivre dans le bois de Vincennes et de ramener Porte Dorée. Un dernier appel à 23h45 et le départ officiel est donné à 23h55.

Malgré l’heure tardive, en plus des cyclistes, de nombreuses automobiles accompagnent les coureurs. Des contrôles, fixes et volants sont pévus sur le parcours.

Siméon, Orphée, Drussy

Tournan, 30e km ; le jeune Noly mène la course en 2 h 08 min, il précède Robert de 5 min. Nangis, 60e km ; Noly passe en 5 h 20 min, puis Orphée, Robert à 3 min, Dodin à 8 min…

Provins, 80e km ; Robert en 7 h 13 min, Orphée, 7 h 20 min, Dodin, 7 h 26 min…Noly a disparu !

Nogent-sur-Seine, 97e km ; Robert en 9 h 14 min, Orphée, 9 h 23 min, Dodin, 9 h 29 min, Cibot, 10 h 20 min.

La ville de Troyes est décorée, les rues sont pavoisées pour accueillir les coureurs. Mille cyclistes, cinq mille spectateurs, sont les chiffres annoncés par la presse. A 10 km de l’arrivée, Robert n’a que 50 mètres d’avance sur Orphée, une lutte s’engage entre les deux hommes. A Troyes, sur le Mail du lycée, une belle ligne droite de 800 m et au bout la ligne d’arrivée. Heureusement le service d’ordre est efficace, les spectateurs sont contenus sur les trottoirs, et l’on parvient à interdire l’accès aux cyclistes qui escortent les concurrents. Charles Robert fournit un dernier effort et franchit la ligne d’arrivée avec 2 min d’avance sur Orphée, et 6 min sur Vadenne.

Les derniers concurrents, en pleine nuit, sont surpris par un orage violent, au contrôle de Valant-Saint-Georges, 19 km avant Troyes, ils sont dans les délais fixés par l’organisation avec deux heures d’avance sur la barrière horaire.

Mais ils préfèrent attendre une météo plus favorable avant de repartir. Ils se remettent en route au petit matin mais trop tard pour arriver avant la fermeture du contrôle à Troyes. Les commissaires de course appliquent le règlement et ces coureurs sont mis hors course.

Charles Robert

Classement :

40 partants, 18 abandons, 6 hors délai, 16 classés

15 h 59 min : Charles Robert

16 h 01 min : Louis Orphée

16 h 05 min : Paul Devienne

17 h 14 min : E. Vadenne

19 h 35 min : Georges Dodin

19 h 43 min : Edouard Cibot

21 h 09 min : Jules Biard

21 h 50 min : Giovanni Collela (ITA)

22 h 29 min : R. Castillon

23 h 08 min : Paul Besnier

………………………………………

26 h 20 min : A. Doguet, est le dernier arrivé dans les délais.

33 h 20 min : Alexandre Navez (BEL)

33 h 34 min : Emile Maince

33 h 34 min : Alfred Bollé

34 h 50 min : Eugène Drussy

34 h 50 min : Pierre Wachoru

34 h 50 min : Henri Coviaux

41 : Adijady 15 : Coviaux 17 : Plaisance 18 : Orphée 20 : Siméon 40 : Montaclair

Mardi 07 mai, repos

Mercredi 08 mai, 2e étape Troyes-Chaumont 90 km

Malgré l’heure matinale, trois mille personnes assistent au départ donné à 9h30, place de l’Hôtel de Ville. Les coureurs mis hors course ont demandé de participer à l’étape hors classement et hors prix, mais le juge arbitre a appliqué le règlement à la lettre et a refusé leur demande. Wachoru, Drussy et Bollé ont alors perturber le départ, essayent de soulever un scandale, mais pendant que se déroulaient ces incidents, les 16 partants ont poursuivi leur route vers Chaumont.

Un groupe comprenant les vétérans Castillon et Coutret effectue 13,600 km dans la première heure. Edouard Cibot prend la tête au 22e km suivi de Orphée et Robert. A mi-course, à Arsonval, 45e km, Cibot est dépassé par Robert et Orphée,.

Bar-sur-Aube, 50e km, Robert en 4 h 24 min, Orphée 4 h 25 min, Adijady 4 h 30 min, Cibot 4 h 49…..

Lamothe, Blaisy, Colombey-les-Deux-Églises, les directeurs d’écoles ont donné congé à leurs élèves, les habitants se sont réunis pour assister au passage des concurrents.

Charles Robert a un coup de moins bien, il se couche dans un fossé, le correspondant de L’Auto lui fait boire du champagne et Robert repart de plus belle, mais Orphée a augmenté son avance.

A Chaumont, six mille personnes se pressent dans les rues, l’hôtel de ville, les maisons, les cafés sont pavoisés, la musique du 109e R.I donne un concert.

Louis Orphée franchit la ligne d’arrivée devant le café Parisien 2 minutes avant Robert.

délai 15 heures, 16 partants, aucun abandon

08 h 39 min : Louis Orphée

08 h 41 min : Charles Robert

08 h 51 min : Paul Devienne

09 h 22 min : Jules Biard

09 h 35 min : Adijady

09 h 47 min : E. Vadenne

10 h 47 min : Georges Dodin

10 h 51 min : Fernand Pigot

11 h 02 min : Giovanni Collela (ITA)

…………………………………………………….

14 h 25 min : G. Magnien

Au classement général Louis Orphée est premier

Jeudi 09 mai repos

Vendredi 10 mai, 3e étape Chaumont-Nancy, 114 km

Cette étape est annoncée par l’organisation comme la plus difficile.

Départ à 6h30 et malgré l’heure matinale, de nombreux cyclistes accompagnent les coureurs.

Rimaucourt, 25e km, il fait très chaud, Adijady passe le premier en 2 heures, le dernier Magnien en 2 h 55 min .

A Liffol-le-Grand, Adijady toujours en tête, Paul Devienne est sixième à 35 min, mais il refait son retard petit à petit.

Colombey-aux-Belles, Paul Devienne mène le groupe devant Adijady à 3 min.

Pont-Saint-Vincent, 100e km, ville industrielle, les ouvriers et ouvrières ont obtenu congé, il y a foule sur cinq kilomètres tout au long d’une terrible côte. Paul Devienne passe le premier en 10 h 11 min, viennent ensuite Robert, Orphée, Adijady.

Arrivée à Nancy devant la brasserie Wagner-Terminus, une meute de cinq cents cyclistes escorte Paul Devienne depuis l’entrée de la ville. Cinq mille spectateurs acclament le vainqueur de cette étape

16 partants, délai 18 h 30 min

11 h 20 min : Paul Devienne

12 h 05 min : Charles Robert

12 h 20 min : Louis Orphée

12 h 42 min : Adijady

13 h 05 min : Giovanni Collela (ITA)

13 h 15 min : Georges Dodin

13 h 35 min : Paul Besnier

13 h 46 min : Jules Biard

13 h 51 min : Fernand Pigot

15 h 20 min : E. Courtret

…………………………………….

18 h 00 min : G. Magnien

Abandons de Raoul Castillon et Edouard Cibot (56e km)

Paul Devienne prend la tête du classement général, Charles Robert est à ½ heure, Louis Orphée est 3e.

Samedi 11 mai, repos

Dimanche 12 mai, 4e étape Nancy-Bar le Duc, 91 km

Départ place Stanislas prévu à 5 heures du matin à la fraîche, certains coureurs en retard ont été mis à l’amende par les commissaires de course. Une étape accidentée, la côte de Boufflers à 12% fait mal aux jambes, Vadenne prend la tête, Paul Devienne ferme la marche. Un fort vent de face soulève des nuages de poussière qui gène les concurrents.

Toul, 23e km, Eugène Plaisance passe avec 3 min d’avance sur Charles Robert, quelques kilomètres plus loin à Ecrouves, Robert dépasse Plaisance, le soleil fait son apparition, les coureurs souffrent de cette chaleur torride.

Ligny-en-Barrois, 75e km, Vadenne passe le premier au contrôle sous un soleil de plomb. Louis Orphée fait une pause et a du mal à repartir. Charles Robert en difficulté fait appel au médecin de la course le docteur Paul Gardé, après des soins il repart sous les applaudissements du public. Il reste 14 km jusqu’à l’arrivée à Bar-le-Ducet, Vadenne conserve sa première place.

14 partants, délai 16 heures ?

08 h 15 min : E. Vadenne

08 h 45 min : Louis Orphée

09 h 12 min : Giovanni Collela (ITA)

09 h 41 min : Jules Biard

09 h 43 min : Paul Devienne

09 h 48 min : Fernand Pigot

10 h 36 min : Paul Besnier

11 h 04 min : Charles Robert

11 h 51 min : Adijady

12 h 30 min : Eugène Plaisance

………………………………….

16 h 05 min : Georges Dodin

Aucun abandon, 4 étapes et 4 vainqueurs différents, Louis Orphée reprend la tête du classement général 10 min devant Paul Devienne.

Lundi 13 mai, repos

Mardi 14 mai, 5e étape Bar-le-Duc – Reims, 111 km

Départ 7 heures devant la café du Soleil, environ deux mille personnes sur la place, cette fois tout le monde est à l’heure ! A Laimont, 11e km, Georges Dodin est en tête, il s’est refait une santé, lui qui était arrivé dernier à Bar-le-Duc, 8 heures après le vainqueur.

Vroil, 21e km, première difficulté, une côte de deux kilomètres et en plus le soleil fait son apparition, Dodin passe en première position précédant le Lyonnais Plaisance de trois minutes.

Possesse, 31e km ; Plaisance en 2 h 50 min, Robert 3 h 02 min, Orphée 3 h 04 min, Dodin a rétrogradé à en 5e position.

Lefresne 44e km ; Orphée et Robert ensemble en 4 h 18 min précédant Biard de 5 min.

Paul Vadenne en retard sur la barrière horaire est mis hors course à un poste de contrôle.

Chalons-sur-Marne, 68e km, sur la route, plusieurs centaines de cyclistes, des automobiles, des milliers de spectateurs aux abords du contrôle. Robert signe en premier, il précède Orphée d’une minute et Biard de six minutes.

Les-Petites-Loges, 90e km ; Robert augmente son avance sur Orphée et Biard.

Reims, Charles Robert fait son entrée triomphale place de l’Hôtel-de-Ville à 18h08, Orphée et Biard sont sur le podium de cette longue étape.

Délai 18 h 30 min ?

14 partants

11 h 08 min : Charles Robert

11 h 33 min : Louis Orphée

12 h 04 min : Jules Biard

12 h 07 min : Paul Devienne

12 h 56 min : Paul Besnier

13 h 47 min : Adijady

14 h 04 min : Giovanni Collela (ITA)

15 h 14 min : Fernand Pigot

17 h 56 min : Eugène Plaisance

17 h 57 min : A. Doguet

……………………………………….

18 h 35 min : G. Magnien

Abandon de Georges Dodin, Vadenne hors délai.

Charles Robert s’est bien remis de sa défaillance de dimanche dans la 4e étape et signe là sa 2e victoire d’étape.

Au général : Louis Orphée est premier, Paul Devienne deuxième à moins d’une heure.

Mercredi 15 mai, repos

Jeudi 16 mai, 6e étape, Reims-Senlis 117 km

Debout à 2 heures et demi du matin pour les 12 rescapés, malgré l’heure matinale quelques centaines de spectateurs place de l’Hôtel de Ville où est donné le départ à 4 heures pétantes sous une pluie battante, une étape difficile avec une route en mauvais état de Soissons à Villers-Cotterets, avec une bonne cinquantaine de kilomètres de pavés gras et biscornus.

Fismes ; 27e km, beaucoup de monde malgré la pluie et le vent épouvantable, Orphée et Robert en tête, Devienne un peu plus loin.

Le soleil fait son apparition, mais de courte durée, la grêle s’abat sur les coureurs.

Soissons ; 58,500 km, Orphée et Robert en 5 h 10 min, Devienne 5 h 31 min.

«  Le ciel est noir, c’est une tempête affolante, nos héros continuent à gravir leur dur calvaire ; ils s’élancent avec courage sur la route honteusement pavée de pierre pointues. » L’Auto

Villers-Cotterets ; 79,500 km, pas de changement en tête, Orphée et Robert en 7 h 36 min

Crépy-en-Valois ; 94e km, les deux coureurs passent en 9 h 15, Charles Robert accélère et lâche Orphée, il termine premier à Senlis, 117e km, sa 3e victoire d’étape, il reprend 27 minutes à Orphée.

Après l’arrivée au vélodrome, le Sport Vélocipédique Senlisien accorde une prime à Charles Robert qui accomplit un kilomètre en 3 min 29 s

12 partants, délai 23 h 30 min

11 h 38 min : Charles Robert

12 h 05 min : Louis Orphée

12 h 26 min : Paul Devienne

14 h 33 min : Jules Biard

15 h 05 min : Paul Besnier

15 h 26 min : Fernand Pigot

…………………………

19 h 27 min : Eugène Plaisance

Abandon de Adijady à Jonchéry-sur-Vesles au 18e km, dernier représentant de l’équipe Elims Pierre

Au général Louis Orphée 1 heure devant Paul Devienne et Charles Robert à 3 minutes de Devienne !

Une curiosité ; l’arrivée des coureurs s’est faite jusqu’à 18 heures au vélodrome de Senlis où les concurrents ont effectué trois tours de piste réglementaires. Après 18 heures et la fermeture du vélodrome l’arrivée se faisait devant le café Cher Ami, place de la Halle.

Vendredi 17 mai et samedi 18 mai, repos

Dimanche 19 mai, 7e étape, Senlis-Paris 85 km

Départ 8 heures place des Halles, beaucoup de monde, Charles Robert part vite, à Bernes, 25e km il passe en 1 h 43 min, Orphée est à 6 min, Plaisance à ¼ d’heure.

L’Isle-Adam, 35e km, pas de changement en tête, Robert en 2 h 20 min, les derniers ; Courtret et Magnien en 3 h 19 min.

Au 41e km, Robert passe en 3 h 18 min, précédant Orphée de 10 min.

St-Germain-en-Laye, 66e km, Robert à 12 min d’avance sur Orphée, les hommes de tête sont entourés de dizaines de cyclistes, la circulation devient impossible, les automobilistes sont obligés de s’arrêter pour laisser passer tout ce monde.

Suresnes, 79e km, Robert passe en 6 h 11 min, il est difficile de l’apercevoir au milieu de tous ces cyclistes qui l’entoure. Il file le long des quais de la Seine au milieu d’acclamations ininterrompues. Il arrive au vélodrome du Parc des Princes et signe la feuille de contrôle à 14 h 42 min 45 s, Louis Orphée, deuxième de cette étape, remporte le Circuit de l’Est 1912

Louis Orphée

Classement de la 7e étape :

11 partants

06 h 42 min 45 s ; Charles Robert

07 h 05 min 55 s : Louis Orphée

07 h 54 min 55 s : Paul Devienne

08 h 09 min : Giovanni Collela (ITA)

08 h 51 min : Jules Biard

08 h 56 min : Paul Besnier

……………

Paris-Troyes-Chaumont-Nancy-Bar-le-Duc-Reims-Senlis-Paris ; 760 km

55 inscrits, 40 partants, 11 classés

Classement général :

76 h 30 min 55 s : Louis Orphée, 33 ans, Colombes (Seine) (Team Tunmer )

77 h 17 min : Charles Robert, 24 ans, Paris (Tunmer)

78 h 26 min : Paul Devienne, 23 ans, Stains (Seine) (indépendant)

89 h 26 min : Jules Biard, Paris (Tunmer)

93 h 57 min : Giovanni Collela (ITA), Rome (indépendant)

97 h 06 min : Paul Besnier, Poissy (Seine-et-Oise) (indépendant)

98 h 56 min : Fernand Pigot, Caudry (Nord) (indépendant)

111 h 26 min : Eugène Plaisance, Lyon (Rhône) (indépendant)

115 h 11 min : E. Courtret, Châtenois (Vosges) (indépendant)

119 h 08 min : G. Magnien, Rosay (Seine-et-Oise) (indépendant)

120 h 59 min : A. Doguet, Paris (indépendant)

Ils ont reçu :

Louis Orphée : 2120 francs

Charles Robert : 1965 francs

Paul Devienne : 1000 francs

……………….

Edouard Cibot : 50 francs

Non classé

Dates des championnats en Bretagne en 2021

24 mars 2021

christophe

0

Championnat de Bretagne 10 km à Quiberon le 25 juilletChampionnat de Bretagne semi marathon à Vannes le 12 septembreFrance de 10 km à Langueux le samedi 4 septembre (la veille du semi de Paris)

Bretagne

Le circuit de l’Ouest 1913

4 février 2021

Thierry Lefeuvre

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Après le circuit de l’Est en course à pied en 1912 ; 800 km en 7 étapes, le journal L’Auto organise l’année suivante le circuit de l’Ouest ; 809 km en 8 étapes du 10 au 24 août :

Paris-Rouen-Caen-Avranches-Rennes-Laval-Le Mans-Chartres-Paris

Parmi les quatre-vingts inscrits : les Français ; Louis Orphée, Henri Siret, Édouard Cibot, les Italiens ; Giovanni Collela et Castelli, les Belges ; Alexandre Navez et G. Debaudringhien, le Néerlandais Jean Oudkerk, l’Anglais Charlie Well Hart, les Allemands ;Artur Mase et Rudolf Herduck.

Guichon (15) Orphée (20) Vandekerkove (74)

dimanche 10 août 1913, 1re étape : Paris-Rouen ; 129,500 km

Le départ est donné à quatre heures du matin à 55 concurrents. Le Belge Alphonse Verstraete passe en tête au 50e km à Mantes, suivi d’un groupe comprenant Louis Orphée et Vadenne. Au 70e km, Orphée et Vadenne prennent la tête. Pont-de-l’Arche, 111e km, Vadenne à 5 minutes d’avance sur Orphée et ne sera plus rejoint. Vadenne de Rennes franchit en vainqueur la ligne d’arrivée devant le Café du Commerce à Rouen, où pas moins de vingt mille spectateurs sont venus encouragés les coureurs. Louis Orphée, vainqueur du Circuit de l’Est l ‘année précédente est deuxième.

Pas moins de deux cents contrôles fixes et volants sont prévus durant ces deux semaines. « Au contrôle de Pont-de-l’Arche il sera remis 5 francs au déshérité passant premier. » C’est Vandekerkove qui a obtenu cette prime.

Classement : (délais 26 heures)

33 classés, 22 abandons

11 h 58 min : E. Vadenne (Elims Pierre)

12 h 12 min : Louis Orphée (Royal Sports)

12 h 52 min : Alexandre Navez (BEL) (indépendant)

13 h 07 min : Edmond Corroyer (Fano Sports)

13 h 25 min : Emile Perrin (indépendant)

13 h 29 min : Henri Dubar (Fano Sports)

13 h 33 min : Achille Vandekerkove (Fano Sports)

13 h 51 min : Jules Biard (Royal Sports)

14 h 10 min : Edouard Cibot (Royal Sports)

14 h 18 min : Charles Robert (indépendant)

…………………

25 h 55 min : J Robillon (indépendant)

Edmond Corroyer

Lundi 11 août, repos.

Mardi 12 / mercredi 13 août, 2e étape  Rouen-Caen ; 132 km.

6 non-partants, 27 partants, étape la plus difficile d’après les organisateurs. Départ à 22 heures place de la République, des primes sont attribuées tout au long du parcours aux premiers concurrents ; à Trouville, Hennequeville, Houlgate, etc… Beaucoup de spectateurs aux bords des routes et de nombreux cyclistes accompagnent les coureurs.

Georges Dodin même la course, le Belge Alexandre Navez le rejoint vers le 15e km et prend la tête, mais Dodin repasse en tête peu après dans le côte des Moulineaux. Au petit jour à Honfleur, 74,800 km, il est toujours en tête, on se bat pour la deuxième place, Charles Robert passe Alfred Bollé à Trouville. A Benneville, Georges Dodin à l’honneur d’être accompagné quelques kilomètres par le directeur de l’Auto, Henri Desgranges, à bicyclette. Houlgatte, 103,500 km, Charles Robert est deuxième devant Eugène Siméon, mais celui-ci dépassera Robert dans la traversée de Caen.

A Cabourg, le poste de contrôle est tenu par Tristan Bernard

L’arrivée à Caen est jugée devant le Café du Châlet, cours Sadi-Carnot, de nombreux spectateurs saluent la victoire de Georges Dodin.

26 classés, délais 26 heures 30 min

13 h 20 min : Georges Dodin (Elims Pierre)

13 h 38 min : Eugene Siméon (Bartho Sports)

13 h 47 min : Charles Robert (indépendant)

14 h 07 min : Paul Devienne (Elims Pierre)

14 h 52 min : Louis Orphée (Royal Sports)

15 h 17 min : Alfred Bollé (Fano Sports)

15 h  ? min : Jules Biard (Royal Sports)

16 h 01 min : Henri Dubar (Fano Sports)

16 h 38 min : Giovanni Collela (ITA) (Royal Sports)

17 h 09 min : Achille Vandekerkove (Fano Sports)

…………………………………

26 h 15 min : Pigot (Royal Sports)

Abandon de Charles Martin

Georges Dodin crée la surprise, il était arrivé 22e à 7 heures du premier à Rouen. Le deuxième Eugène Siméon, originaire de Rouen avait failli abandonner lors de la première étape à Mantes au 50e km, il terminait 14e..

Au classement général Louis Orphée est 1er en 27 h 04 min

Eugène Siméon et Alfred Bollé

Jeudi 14 août, repos.

Vendredi 15 août, 3e étape  Caen-Avranches ; 103 km

Départ à 5 heures du matin, 25 partants, Charles Robert est non-partant, il effectue son service militaire et sa permission n’a pas été prolongée.

Dodin prend la tête dès le départ, les difficultés commencent à Villers-Bocage au 25e km, Dodin à 2 min d’avance sur Bollé et Orphée. En queue de peloton Henri Siret souffre d’un genou. Saint-Martin-des-Besaces, 39e km, Orphée passe en tête, il est rejoint peu après par Dubar. Pont-Farcy, 60e km, Biard rattrape les deux premiers. Le parcours de cette troisième étape est une succession ininterrompue de côtes . Gros-Caillou à 12 km de Pont-Farcy, Biard parvient à lâcher Orphée. Villedieu-les-Poêles, 79e km, Biard n’a qu’une minute d’avance sur Orphée mais il gardera sa première place jusqu’à la ligne d’arrivée Place Littré à Avranches.

Charles Robert

20 classés, 5 abandons dont Eugène Siméon et Alexandre Navez.

09 h 57 min : Jules Biard (Royal Sports)

10 h 01 min : Louis Orphée (Royal Sports)

10 h 11 min : Paul Devienne (Elims Pierre)

10 h 54 min : Henri Dubar (Fano Sports)

11 h 02 min : Alfred Bollé (Fano Sports)

11 h 14 min : Paul Besnier (Elims Pierre)

11 h 44 min : Giovanni Colella (ITA) (Royal Sports)

12 h 40 min : Achille Vandekerkove (Fano Sports)

13 h 03 min : Eugène Drussy (Elims Pierre)

13 h 05 min : Edouard Cibot (Royal Sports)

……………………………………..

16 h 22 min : Edmond Dugast (indépendant)

Louis Orphée conserve sa première place au classement général ; 37 h 05 min

Eugène Siméon

Samedi 16 août, repos.

Dimanche 17 août, 4e étape  Avranches-Rennes ; 88,600 km

6 heures du matin place Littré, 20 partants, malgré l’heure matinale près de mille spectateurs sont venus assister au départ des coureurs. Le Rennais Vadenne espère gagner cette étape mais c’est Georges Dodin qui passe le premier à Pontaubault. Au 20e km, Vadenne est en tête suivi de Dibel et Dodin, au contrôle de St-James une foule immense encourage les coureurs. Avant Fougères, 41,200 km, Henri Siret dépasse Vadenne, il signe le premier au contrôle. Une chaleur torride accable les coureurs mais Siret ne faiblit pas, par contre Edouard Cibot est en difficulté à l’arrière.

L’arrivée est jugée devant le Café de l’Europe, rue de Berlin. Henri Siret franchit la ligne avec une heure d’avance sur l’horaire prévu.

” Une ovation toute particulière marquait l’arrivée du vétéran Alfred Bollé, 52 ans, cordonnier de profession, dont le fils, soldat au 41e régiment d’infanterie à Rennes, ne pouvait dissimuler la fière émotion qui l’étreignait L’Ouest-Éclair

Alfred Bollé

classement : 19 classés, 1 abandon

07 h 30 min : Henri Siret (Fano Sports)

07 h 51 min : Paul Devienne (Elims Pierre)

08 h 11 min : E. Vadenne (Elims Pierre)

08 h 42 min : Louis Orphée (Royal Sports)

08 h 51 min : Henri Dubar (Fano Sports)

09 h 16 min : Alfred Bollé (Fano Sports)

09 h 26 min : Jules Biard (Royal Sports)

09 h 57 min : Paul Besnier (Elims Pierre)

10 h 15 min : R. Dibel (indépendant)

10 h 30 min : Eugène Drussy (Elims Pierre)

……………………………………….

15 h 05 min : Eugène Lunais (indépendant)

Édouard Cibot

Edouard Cibot abandonne, il a arrêté à Fougères et a rejoint Rennes en tramway.

Henri Siret s’est refait une santé, vainqueur de cette étape à 12 km/h de moyenne. Quant à Georges Dodin, premier de la 2e étape à Caen il termine 17e en 12 h 54 min.

Louis Orphée toujours en tête au général en 45 h 47 min devant Paul Devienne 46 h 36 min et Jules Biard 48 h 46 min 

Giovanni Collela

Le Sport del Popolo offre une médaille en or à Giovanni Collela, toujours en course.

Lundi 18 août, repos.

Mardi 19 août, 5e étape  Rennes-Laval ; 73 km

Départ à 6 heures, étape la plus courte, 19 partants.

Départ rapide de Siret et Dibel, ils passent à Noyal-sur-Vilaine, 12e km à 6h55, soit une moyenne de 14 km/h. Orphée perd du terrain, il n’a que 49 min d’avance sur Devienne au général. Henri Siret a de nouveau des douleurs au genou. Vitré, 37e km, Dibel passe le premier avec 1 min d’avance sur Dodin, derrière Orphée et Devienne courent de concert.

Devienne accélère, il passe à La Gravelle, 54e km avec 10 min d’avance sur Orphée, Dodin est intercalé. St-Berthevin, 69e km Devienne est escorté pas plus de 200 cyclistes et plusieurs automobiles, il file vers la victoire d’étape. A Laval, Place de la Mairie, la foule est nombreuse devant le café de l’Univers où est tracée la ligne d’arrivée. Elle applaudie le vainqueur qui a parcouru cette étape de 73 km à à plus de 13 km/h de moyenne. Louis Orphée arrive avec près de trois quarts d’heure de retard et Devienne revient à 16 min au général.

19 classés, aucun abandon

05 h 33 min 30 s : Paul Devienne (Elims Sports)

06 h 15 min 30 s : Georges Dodin (Elims Pierre)

06 h 25 min  : Louis Orphée (Royal Sports)

06 h 43 min 30 s : R. Dibel (indépendant)

06 h 59 min 10 s : Jules Biard (Royal Sports)

07 h 04 min 45 s : Giovanni Collela (ITA) (Royal Sports)

07 h 08 min 05 s : Paul Besnier (Elims Pierre)

07 h 13 min 35 s : Eugène Drussy (Elims Pierre)

07 h 22 min : Adijady (indépendant)

08 h 03 min : Alfred Bollé (Fano Sports)

…………………………..

13 h 12 min : Eugène Lunais (indépendant)

Au classement général Louis Orphée conserve sa 1re place en 52 h 12 min mais Paul Devienne le talonne ; 52 h 28 min 30 s

Léonce Dechartre

Mercredi 20 août, 6e étape  Laval-Le Mans ; 77 km

Départ à 8 heures, 18 partants, Eugène Lunais est non-partant, Alfred Bollé part 5 min après les autres, panne de réveil ?

Henri Siret prend la tête dès le départ, il est suivi par l’Italien Collela qui est accompagné sur cette étape par Pierre Elims lui-même, sponsor de l’équipe. De nombreux cyclistes entourent les coureurs, Eugène Drussy est escorté par deux abbés cyclistes, on a même vu deux gendarmes à cheval escorter un concurrent. Henri Siret toujours en tête passe au 40e km en 2 h 56 min. Place des Jacobins au Mans, lieu de l’arrivée, une foule considérable attend les coureurs, Siret passe la ligne à 14h28, Devienne une demi-heure plus tard.

Siret c’est un jour bien un autre moins bien, deuxième victoire d’étape, il devance Paul Devienne qui prend la tête du classement général, Louis Orphée est maintenant deuxième à quarante minutes.

06 h 28 min : Henri Siret (Fano Sports)

07 h 00 min : Paul Devienne (Elims Pierre)

07 h 18 min : Eugène Drussy (Elims Pierre)

07 h 25 min : Giovanni Collela (ITA) (Royal Sports)

07 h 46 min : Edmond Corroyer (Fano Sports)

07 h 52 min : Henri Dubar (Fano Sports)

08 h 13 min : Alfred Bollé (Fano Sports)

08 h 35 min : Jules Biard (Royal Sports)

08 h 36 min : Paul Besnier (Elims Pierre)

08 h 52 min : R. Dibel (indépendant)

……………………….

12 h 25 min : Edmond Dugast (indépendant)

Abandon de Vadenne qui était 5e au classement général.

Au général ; Paul Devienne ; 59 h 28 min 30 s, Louis Orphée ; 61 h 07 min 30 s, Jules Biard ; 64 h 24 min 10 s

Paul Vadenne

Jeudi 21 août, repos.

Vendredi 22 août, 7e étape Le Mans-Chartres ; 121,700 km

Départ à 5 heures du matin, 17 partants

Un brouillard glacial accompagne les coureurs jusqu’à 8 heures, puis le soleil fait son apparition et c’est une chaleur torride que les forcats de la route devront supporter jusqu’à l’arrivée.

Corroyer prend la tête et passe à Sceaux-sur-l’Huisne, 34e km à 7h41 devançant Devienne d’une minute. Au 50e km à Aveze les positions ne bougent pas, Corroyer premier en 4 h 15 min.

Nogent-le-Rotrou , c’est Devienne qui signe le premier au contrôle, devant Collela, Biard est troisième, Corroyer est loin ! A Monteaudon, 86e km, Devienne passe à 12h49, sa victoire est assurée, mais il souffre des pieds et de la chaleur sur ces routes labourées par les voitures du Circuit de la Sarthe, ce ne sont que des lignes droites interminables, peu abritées, courageusement il franchit la ligne d’arrivée devant le Café Max Dufeix, place Epars à 16h37, Collela arrive une heure plus tard. Corroyer, parti trop vite, arrive dernier onze heures après le premier.

11 h 37 min : Paul Devienne (Elims Pierre)

12 h 41 min : Giovanni Collela (ITA) (Royal Sports)

12 h 55 min : Jules Biard (Royal Sports)

13 h 00 min : Eugène Drussy (Elims Pierre)

13 h 12 min : Louis Orphée (Royal Sports)

15 h 31 min : Alfred Bollé (Fano Sports)

15 h 35 min : Achille Vandekerkove (Fano Sports)

16 h 00 min : R. Dibel (indépendant)

16 h 27 min : Henri Dubar (Fano Sports)

16 h 32 min : Paul Besnier (Elims Pierre)

…………………………..

22 h 25 min : Edmond Corroyer (Fano Sports)

Paul Devienne réalise une moyenne de 10,500 km/h sur cette étape longue de 122 km

Abandons ; George Dodin, Edmond Dugast, Emile Maince.

Georges Dodin

Samedi 23 août, repos.

Dimanche 24 août, 8e étape  Chartres-Paris ; 85 km

Départ à 8h45 Place Epars pour les 14 rescapés, ils ont déjà parcouru 722 km.

.

Au départ des centaines de cyclistes escortent les coureurs, des milliers de spectateurs sont massés sur le bord des routes. Louis Orphée souffre de la cheville, l’Italien Collela prend la tête de la course alors que Achille Mécène ferme la marche. Au 16e km à Orphin, Siret dépasse l’Italien, il est accompagné sur cette étape par le marathonien Eugène Neveu. Le soleil ne fait pas de cadeaux aux coureurs, les routes ombragées sont les bienvenues, à Rambouillet, 36e km, Siret passe avec 13 min d’avance sur Collela.

Adijady veut abandonner mais ses accompagnateurs le persuadent de continuer, ce serait dommage d’arrêter si près de la fin, il reste une quarantaine de kilomètres avant Paris. Par contre Antoine Mécène s’effondre littéralement et ne peut plus avancer !

Voisins-les-Bretonneux, 62e km, Siret passe en 5 h 05 min. A l’approche de Paris la foule est de plus en plus dense, les cyclistes arrivent par dizaines, il n’y a plus sur la route de coureurs isolés. Versailles, 70e km, Siret sait qu’il a gagné l’étape, Montretout, St-Cloud, Boulogne avenue de la Reine jusqu’au vélodrome du Parc des Princes où Siret fait son entrée à 15h39, accomplissant le tour de piste réglementaire, acclamé par la foule qui assistait aux championnats de France professionnels d’athlétisme. Puis arrivent Collela, Biard qui exécute à l’arrivée un saut périlleux. Devienne, le premier du classement général, Dibel le plus jeune et premier individuel….

Henri Siret

06 h 54 min : Henri Siret (Fano Sports)

07 h 18 min 30 s : Giovanni Collela (ITA) (Royal Sports)

07 h 45 min : Jules Biard (Royal Sports)

07 h 48 min 30 s : Paul Devienne (Elims Pierre)

07 h 59 min : R. Dibel (indépendant)

08 h 07 min 30 s : Louis Orphée (Royal Sports)

08 h 08 min 30 s : Achille Vandekerkove (Fano Sports)

08 h 18 min : Alfred Bollé (Fano Sports)

08 h 30 min : Eugène Drussy (Elims Pierre)

08 h 43 min : Paul Besnier (Elims Pierre)

………………………………

09 h 15 min : Henri Dubar (Fano Sports)

A quarante kilomètres de Paris, abandon d’Antoine Mécène du Tyrol qui débutait dans la course à pied, artiste lyrique de profession.

Circuit de l’Ouest du 10 au 24 août 1913 ; 809,800 km en 8 étapes.

80 inscrits, 55 partants, 13 classés.

78 h 54 min : Paul Devienne (Elims Pierre)

82 h 26 min 30 s : Louis Orphée (Royal Sports)

85 h 00 min 10 s : Jules Biard (Royal Sports)

89 h 50 min 15 s : Giovanni Collela (ITA) (Royal Sports)

91 h 31 min : Henri Dubar (Fano Sports)

95 h 44 min : Alfred Bollé (Fano Sports)

96 h 49 min 05 s : Paul Besnier (Elims Pierre)

97 h 14 min 30 s : Achille Vandekerkove (Fano Sports)

97 h 23 min 30 s : R. Dibel (indépendant)

102 h 01 min 35 s : Eugène Drussy (Elims Pierre)

108 h 14 min : Henri Siret (Fano Sports)

109 h 10 min 45 s : Edmond Corroyer (Fano Sports)

110 h 10 min : Adijady (indépendant)

Classement équipes :

1- Royal Sports : 2,3,4……….9 points

2- Elims Pierre : 1,7,9………..17 points

3- Fano Sports : 5,6,8…………19 points

Ce qu’ils ont gagné ; étapes, général, primes……

Paul Devienne : 1840 francs

Louis Orphée : 1110 francs

Jules Biard : 730 francs

Giovanni Collela : 575 francs

etc….

Paul Devienne

– Paul Devienne, Stains, 25 ans, inapte au service militaire ! (tant mieux pour lui, Edouard Cibot et Charles Robert, concurrents de cette course, tomberont au champ d’honneur durant la guerre 14-18). Devienne avant de se lancer sur les longues distances était un bon coureur de 400 m, meilleur chrono 54 s. Devienne avait terminé 3e du Circuit de l’Est 1912 et 3e d’un 100 km sur piste 1911.

– Louis Orphée, Colombes, 35 ans, vendeur de journaux à la criée, vainqueur du circuit de l’Est 1912 et de Rouen-Dieppe-Rouen 1904, Anvers-Bruxelles 1908, Reims-Paris 1910, Lyon-Paris 1911, Rouen-Paris 1909, 2e de Rouen-Paris 1907 et 1908, champion du monde des 6 jours par équipes à New York en 1909, avec Edouard Cibot.

– Jules Biard, Paris, 4e du Circuit de l’Est 1912, 4e de Rouen-Paris 1910, 3e de Rouen-Paris 1907, 5e de Rouen-Dieppe-Rouen 1904, 6e de Rouen-Le Havre-Rouen 1904.

– Giovanni Collela, Rome, 5e du circuit de l’Est 1912, 9e de Lyon-Paris 1911, 4e de Paris-Bruxelles 1909.

– Henri Dubar, Paris, 8e de Lille-Roubaix 1903, 5e du Tour de Paris 1909, 21e Tour de Paris 1911

– Alfred Bollé, Pierrefitte, 52 ans, cordonnier, habitué des podiums ; 3e de Paris-Roubaix 1898, Paris-Trouville 1899, Paramé-Rennes-Paramé 1902, 2e de Paris-Bruxelles 1909…..

– Paul Besnier, Poissy, 6e du Circuit de l’Est 1912.

– Achille Vandekerkove, Tourcoing

– R. Dibel, Dives-sur-Mer, le plus jeune concurrent âgé de 20 ans, ouvrier, il n’avait jamais couru plus de 50 km.

– Eugène Drussy, Paris, 4e de Paris-Roubaix 1911, 3e de Lyon-Paris 1911, 12e de Reims-Paris 1910, 6e de Paris-Bruxelles 1909

– Henri Siret, Château-d’Oléron, 25 ans, huit fois vainqueur du marathon Tour de Paris.

– Edmond Corroyer, Rouen, 11e du Tour de Paris 1909

– Adijady, Paris, 12e de Reims-Paris 1910

Louis Orphée

Hors Bretagne

Deux topos guides écrits par François d’Haene pour courir en Haute Savoie

30 décembre 2020

christophe

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Découvrez 2 topo guides, avec chacun, 50 parcours de trail running à travers la Haute Savoie. Co-écrits par Olivier Harry et François d’Haene.

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En parcourant ce VTOPO Trail Running by François d’Haene, vous découvrirez 50 circuits de course à pied pour tous, des trails d’initiation au parcours les plus techniques, à travers les montagnes de la Haute Savoie.

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Cette collection VTOPO est dirigée par François d’Haene, maître incontesté des compétitions de trail et notamment des Ultra-Trails. Il apporte ainsi sa vision précise et technique de la pratique et permet de proposer des ouvrages de grande qualité.

Auteur :

Olivier Harry est infirmier. Installé depuis 15 ans en Haute Savoie, initiateur Alpiniste et Spéléo, mordu de ski de randonnée, il sillonne été/hiver les montagnes.
La pratique du trail s’est donc faite naturellement : d’abord par défi puis enfin par passion.
Amateur sans programme d’entrainement, il préfère les longues distances. Les chemins du département n’ont maintenant plus beaucoup de secret pour lui.
Ce livre est l’aboutissement de nombreuses années passées à parcourir toute la Haute Savoie afin de ne garder que les meilleurs itinéraires propice à la découverte, la progression et l’enchantement.

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